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Jour 35 : Striiiiiiike!

Si je vous dis, grosses boules et déhanché vous pensez à quoi ? Euh… Je vous arrête tout de suite, pas besoin d’avoir d’idées salaces car je parle de bowling. On ne s’emballe pas ! Oui, hier soir j’avais à nouveau dix-huit ans et en plus, même pas besoin de demander la permission de minuit !

Samedi soir. Rendez-vous fixé à 21h30. J’arrive à 21h48, je suis facile. Personne. Tout le monde est arrivé après. Bien après. Qu’importe. Une fois la bande regroupée direction la salle de jeux ! Ambiance classique. Du jeune partout, de la musique un peu forte. Et le bruit des quilles qui tombent... Une fois inscrits et payés, trente minutes d’attente. Direction le bar. J’ai dix-huit ans, je prends donc une Smirnoff Ice, à l’ancienne. Puis une Déspérados Red. Faut se motiver. Les trente minutes sont écoulées, direction la caisse et l’échange de chaussures. Et oui, car au bowling on ne garde pas ses propres chaussures. Non, on doit enfiler celles fournies par la salle. Un vrai bonheur. Ensuite, place à la piste. La onze plus précisément. Et c’est parti. Choix la boule effectué, je m’élance et lance. Premier coup moyen. Le deuxième guère mieux. Puis le reste de la team vient aussi taquiner la boule. Le niveau n’est pas trop élevé. J’ai peut-être mes chances. Au fur et à mesure de la partie, je me sens plus à l’aise et les quilles se couchent de plus en plus et c’est sur la fin que je décolle. Deux strikes m’assurent la victoire finale. Cent vingt-quatre points dans la musette. Le maximum de points sur une partie étant de trois cents, le chemin à parcourir reste encore long. Mais ma vraie victoire hier soir elle est ailleurs. Là où on ne l’attend pas. J’ai coaché !

Dans une équipe, il y a toujours un élément en deçà du niveau des autres. C’est normal. Si tout le monde avait le même niveau il n’y aurait plus de différence. Donc plus de compétition. C’est cet élément-là du groupe que j’ai décidé de prendre sous mon aile. De la position du corps à la tenue de la boule la bonne amie a tout écouté. Au début elle m’a dit : « Je suis toujours dernière… ». N’écoutant que mon esprit de compétition je lui ai dit : « Tu sais, Céline Dion a dit un jour : les derniers seront les premiers. ». Oui, on va chercher la motivation où l’on peut. Tout doucement les quilles sont tombées. Sur son dernier coup, nous avons attendus quelques instants. Nous avons discuté. Je lui ai dit : « Tu vas faire un strike. Tu dois respirer strike. Tu dois penser strike. ». J’ai ajouté : « Si je te croise dans la rue et que je te demande comment tu vas, tu me réponds quoi ? ». Droit dans les yeux elle m’a dit : « Strike ! ». Elle était prête. Je me suis reculé, je l’ai observé. Le temps s’est arrêté. Oui j’en fais des caisses, et alors ? Elle s’est élancée. Son bras s’est détendu. Ses doigts ont lâché la boule qui s’est mise à rouler. Rouler droite. Comme un équilibriste sur un fil elle n’a pas dévié de son chemin et a percuté en plein milieu le lot de quilles. Elles se sont toutes renversées. Fier et de façon théâtrale, j’ai dit à toute la salle : « C’est ma meuf ! ». Elle s’est retournée sourire aux lèvres et a dit : « J’ai fait un strike ! ». Elle venait en effet de réaliser le coup parfait sur son dernier lancer. De dernière elle est passée troisième. Le podium ! La médaille de bronze ! Coaching payant, la pensée positive, ou comme dirait Lorie : La Positive Attitude! Elle m’a appelé coach, ça ne m’a pas déplu ! Je pouvais me la raconter un peu…

Si l’aventure sportive s’est ensuite prolongée tard dans la nuit autour d’un billard et de « quelques » verres, notre duo n’a pas eu les mêmes résultats. Mais qu’importe, notre victoire était ailleurs. Sur la piste onze. Finalement, ce bowling aura clôt de façon agréable mon trip américain du jour (cf. Jour 34 : Kokomo Delicatessen) et aura prouvé qu’un petit retour dans nos années adolescentes ne fait pas de mal. Bien au contraire… Striiiiiike!

L-ios

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