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Je lui ai souri. Oui j'ai osé. Mes yeux dans son regard troublant. Une connexion. Une accroche. Je n'ai pas hésité l'espace d'un instant. J'ai fait fonctionné mes zygomatiques vers le haut, sûr de moi. Aucune réaction de sa part. Elle m'a tout simplement ignoré, me laissant avancer inutilement seul. J'étais pourtant certain d'avoir un sourire en retour. Rien. Le néant total. Pourquoi ? Ce n'est que quelques mètres plus tard que j'ai compris. J'étais... masqué. 

Le monstre est là. Partout. Sournois. Calculateur. Nous ? Nous sommes le mal et le bien. Dualité parfaitement parfaite. Nous sommes le danger. Nous sommes l'espoir. Nous pouvons tout faire basculer. D'un côté, comme de l'autre. Masqués nous sommes les super-héros de cette (més)aventure. Ce masque qui nous protège de Lui, qui nous coupent des autres aussi... 

Un proverbe chinois dit que pour celui qui n'a côtoyé toute la journée que des visages fermés, un sourire est un rayon de soleil. Le monstre nous prive donc de soleil. Mais en nous privant nous allons nous même lui ôter la vie. L'arroseur arrosé. Le chasseur devenu proie. Nous allons l'empêcher d'avancer, de se faufiler entre nous, pour retrouver le sourire... 

L'élastique du masque nous scie l'arrière des oreilles. Il nous fait mal au nez. Il n'est pas toujours aisé de respirer. Il donne chaud. Il embue les lunettes. Il ne met clairement pas nos visages en valeur. Oui, c'est un fait. Mais il prive le monstre de... nous. Il crée une distanciation sociale avec lui. Il l'affaiblit. A son tour de se retrouver isolé. Alors hauts les masques compagnons ! 

 

L-ios 

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