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La Bête est donc revenue. Sournoise et sans
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pitié. Son appétit encore plus féroce. Elle veut nous dévorer. On lui a donné faim. Nous nous sommes offerts sur un plateau. Nous nous faisons broyés sous ses crocs pernicieux.
C'était l'été. Les masques tombaient. C'est l'automne les feuilles tombent. Et nous aussi. Faute de n'avoir pas ou peu respecté les règles du jeu. Il fallait se couvrir. Il fallait s'éloigner. Nous nous sommes découverts. Nous nous sommes rapprochés. Nous n'avons rien compris. Le soleil n'a pas brûlé que nos peaux. Nos cerveaux ont grillé eux aussi. On fait les comptes maintenant.
Ce n'est pas beau. Pas vraiment. Nous devions lutter. Nous avons sombrés. Par fierté nous avons pensé vaincre la Bête d'un claquement de doigts. Emprisonnés. Puis libérés. Dès mai ça a dérapé. Petit à petit le Covid a fait son nid.
Oui aujourd'hui on a le masque. Ça s'en va qu'il disait. Ouais. Mais ça revient. En pleine face. Sèchement. Sévèrement. On ne lutte plus. On ne veut plus terrasser la Bête. On essaie de vivre "avec"... Bel exemple d'intégration. Mais non ! Expulsons-la. Tuons-la. Protégeons-nous de cet envahisseur. Ne lui tendons pas la main. Et surtout lavons la nous bien. Pour nous. Pour les autres.
La Bête ne le sait pas mais nous allons la tuer. Oui. Nous allons l'exterminer. C'est une obligation. Un devoir. Ce Monstre qui nous empêche de respirer depuis tant de jours doit trépasser. Pour cela armons-nous de patience... Mettons de la distance entre nos corps. Lions nos cœurs. Avançons. Fièrement. La tête haute. Le visage masqué. La Bête doit rendre son dernier souffle.
L-ios